Histoire - Insignes- Traditions-Passion. Collection insignes personnelle. Chaque Insigne est présenté individuellement en commençant par un bref historique afin de le situer . Une précision s’impose , il n est question dans ces articles que des unités constituées d Infanterie et Artillerie Coloniale. Les photos sont de ma collection personnelle. Mes sources: Les insignes officiels de l’armée de terre de Jacques MIRLIER. Histoire de troupes de marine à travers leurs insignes service historique de l’armée de terre. Association Symboles & Traditions. Insignes de l’armée Française de Christian BLONDIEAU. Insignes de l’armée Française de J.Y. Segalen fascicule 1 & 2. Les Revues historique des armées. Almanach du Marsouin.
10 Avril 2025
De l'armée française à l'armée américaine, le parcours d'un parachutiste du BAWOUAN.
Né au Tonkin le 16 octobre 1928 à Ha Dong
Il s’enrôle dans l’armée Vietnamienne en 1952 et rejoint l’école de Dalat .
Il en sort sous-lieutenant en juin 1953.
Affectation au 5e B.P.V.N. comme de chef de section .
Il saute une première fois à Dien Bien Phu en novembre où il participe au difficile combat de décembre sur le Pu Ya Tao.
Le 14 mars 1954, il saute à nouveau dans la cuvette avec le capitaine BOTELLA.
Il va se distinguer comme commandant de la 2eCie, le 11 avril à la reprise d’Eliane 1 où ses paras partent à l’assaut en chantant la Marseillaise.
Le 25 avril, il est promu capitaine. Le 7 mai, il est fait prisonnier et envoyé en détention.
Il est l'un des rares rescapés vietnamiens.
Son passé sous commandement Américain.
Il deviendra officier des forces spéciales pour prendre le commandement de la 2e division d’infanterie en 1970.
il sera nommé général de division pour ses succès au Laos du 8 Février au 25 Mars 1971 lors de LAM SON 719 ,
offensive conduite dans cette partie du Royaume.
En 1975 il commandera l’un des quatre corps et la zone des Hauts plateaux.
Désigné responsable de la défaite de 1975 il est chargé de tous les maux, en particulier
par les conseillers américains. Etant le moins Il faut l'avouer américanophile des généraux vietnamiens , à l’occasion d’un déjeuner où les conseillers se montrent désagréables vis-à-vis de l’armée française, «Avec
nous vous allez enfin pouvoir vous battre correctement ». Pham Van Phu donne ses consignes. À la sortie du repas, le bataillon est rassemblé et compte sur les rangs un nombre d’hommes identique à l’effectif du 5e BPVN qui sauta à Dien Bien Phu. Pham Van Phu ordonne aux militaires porteurs d’un foulard rouge de quitter
les rangs, et il dit: « Ce sont les morts », à ceux porteurs d’un foulard jaune: « Ça ce sont les
blessés » il reste alors moins d’une centaine d’hommes sur les rangs.
C’était comme ça quand nous nous battions avec les Français .
Pour le journaliste Pierre DARCOURT, Pham Van Phu était d’un courage exceptionnel. Pauvre et respecté par ses soldats, il ne trafiquait pas et méprisait l’argent. Broussard et guerrier, il ne s’occupait pas de politique.
En 1972,il lui avait confié « Le Cdt BOTELLA, que j’aimais comme un père, m’avait dit que je serais décoré de
la Légion d’honneur, je ne l’ai jamais reçue.
J’ai 27 citations, les plus hautes décorations vietnamiennes et américaines, mais “la rouge”
c’est la plus belle décoration du monde ».
A la chute de Saigon le 30 Avril 1975 il se suicide à l'âge de 47 ans.
Saint Michel veille sur lui.